dimanche 20 janvier 2013

Casa Antoni Segarra, 185, carrer Provença, 1904-1907, maître d'oeuvre: Josep Masdéu i Puigdemasa.

De retour à Barcelona, en début d'année, j'ai commencé et terminé mon séjour avec cet immeuble dont le vestibule m'a enchantée le premier soir. J'en avais l'adresse, par mon voisin de blog, Miquel de "Tot Barcelona", qui avait publié le 1er janvier, un post sur un superbe ascenseur moderniste, que je n'ai malheureusement pas pu voir, car la porte de l'immeuble étant fermée. Il m'avait signalé l'ascenseur de la Casa Segarra, en réponse à un de mes commentaires. Donc, dès le premier jour, je suis allée à la recherche de ces deux adresses.
Quand je suis arrivée devant l'immeuble de la Casa Segarra, une douce mélodie de Noël sonnait dans le vestibule, entièrement éclairé. Je me suis avancée afin de prendre des photos, mais là le concierge est tout de suite sorti, me disant qu'au-delà de la porte d'entrée, c'était "interdit". Il m'a cependant laissée m'avancer jusqu'à l'ascenseur et la rampe de l'escalier, tout en veillant à ce que je ne prenne aucun cliché. Ce qui m'a coûté tant l'ascenseur est magnifique et la rampe d'escalier réserve une surprise. Le dernier jour, je suis revenue pour prendre des photos de la façade de l'immeuble. Voyant deux personnes en train de discuter sur le pas de la porte, j'ai demandé gentiment en catalan si je pouvais prendre des photos. Une dame, qui s'est présentée comme la présidente du conseil des voisins, m'a expliqué que c'était "interdit" car trop de personnes prenaient des photos, les publiaient sans autorisation. J'ai proposé de laisser ma carte, j'ai expliqué que j'étais historienne de l'art, que j'avais un blog: rien à faire. J'ai eu juste droit par mon insistance, une nouvelle fois, à entrer, sans prendre un seul cliché  Cela a donc bien changé depuis 2009, lorsque Miquel publiait un court article sur son blog, et mentionnait un concierge souriant. Exprimer ici que je me suis sentie frustrée et malheureuse, serait peu dire.
Pourtant, des photos de l'immeuble et des détails qu'il m'a été interdit de prendre, se retrouvent très facilement sur la web, sur des sites d'agences immobilières! Ici, ici et également ici ... S'y trouvent l'ascenseur, le détail de la rampe et de nombreuses vues intérieures des appartements. J'en déduis donc qu'il est tout à fait légal de prendre des photos et les publier d'un point de vue commercial (bien plus rémunérateur qu'un livre, sans doute aucun), mais illégal d'être publiés par une historienne de l'art, dans un but de divulgation culturelle.
J'ai déjà parlé du sujet des photos, dans un article sur l'immeuble de Lavirotte au 3 square Rapp. Je n'ai pas de solution à ce débat, mais je considère que le patrimoine culturel devrait être accessible à tous. Je comprends fort bien que les habitants n'aient pas envie d'être envahis par des hordes de touristes, mais lorsque je demande l'autorisation gentiment, me présentant en tant qu'historienne de l'art, cela me parait être un abus de pouvoir que m'interdire de faire des photos. Surtout que je suis toujours très respectueuse et me cantonne au vestibule d'entrée.
De fait, cet immeuble est presque inconnu. Il n'est pratiquement pas mentionné dans les livres sur le modernisme que je connais et sur la web, il n'y a quasiment rien d'écrit. Cela tient peut-être au fait qu'il s'agit de l’ouvrage non pas d'un architecte, mais d'un maître d'oeuvre.
Il est l'oeuvre de Josep Masdeu y Puigdemasa, qui a à son palmarès une bonne dizaine d'immeubles modernistes aussi bien à Barcelona que dans des villes alentours. Mais, évidemment, bien moins célèbre que les grands architectes. Pourtant cet immeuble réserve de très belles surprises et est à la hauteur de bien des oeuvres de noms plus prestigieux.
Le hall d'entrée, notamment lorsqu'il est illuminé, est tout simplement féerique.


Le long des murs, sous le plafond court une frise de sgraffite qui représente des fleurs entre des entrelacs de tiges et feuilles en "coup de fouet". Ces frises fleuries se retrouvent dans les appartements, comme c'est possible de voir dans les photos des sites immobiliers.


Le vestibule est encadré par deux superbes lampadaires en fer forgé et vitraux qui donnent cet aspect magique à l'entrée.




N'ayant qu'un petit appareil de photo, sans un bon zoom, je n'ai pu faire qu'une photo floue de l'ascenseur et du début de la rampe d'escalier.


Le dernier jour de mon séjour, je suis donc retourné voir et photographier la façade de l'immeuble, très intéressante également. Elle est notamment ornée de très beaux visages de femme au-dessus d'un grand nombre de fenêtres.



La porte d'entrée est quant à elle, un véritable chef-d'oeuvre, notamment par ses décorations en fer. Elle est surmonté par une décoration faite de fleurs et d'entrelacs de tiges, qui est la continuité en pierre de la décoration intérieur en sgraffite.



Les décorations en fer sont de deux types: en majorité florales, elles reprennent aussi le motif de dragon qui existe sur la rampe d'escalier. Le milieu de la porte, l'endroit où se joigne les deux battants est souligné par la tige de la plante, dont les racines se répandent dans le bas et les fleurs s'ouvrent en haut, recouvrant deux ouvertures ajourées dans la bois et s'ouvrant sous la courbure du haut.





Les dragons à queue de serpent se retrouvent à quatre reprises, sur les renforts du bas et du milieu de la porte;


Une dernière surprise est ce porte enseigne en fer forgé qui se balance, désormais inutile, sur un de côtés de l’édifice.



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A mi regreso a Barcelona, ​​a principios de este año, empecé y terminé mi estancia con este edificio cuyo vestíbulo me encantó la primera noche. Fue mi vecino de blog, Miquel de " Tot de Barcelona ", quien publicó el 1 de enero, un post sobre un hermoso ascensor modernista , que por desgracia no pude ver porque la puerta del edificio estaba cerrada. El me había informado del ascensor de la Casa Segarra, en respuesta a uno de mis comentarios. Así es que el primer día fui en busca de estas dos direcciones. Cuando llegué al edificio de la Casa Segarra, sonaba una dulce melodía navideña en la entrada completamente iluminada. Avancé a tomar fotos, pero entonces el conserje salió de inmediato, diciéndome que más allá de las puertas, estaba "prohibido" sacar fotos. Sin embargo, él me dejó avanzar hasta al ascensor y la barandilla de la escalera, garantizando al mismo tiempo que yo no tomara fotos. Esto me costó mucho ya que el ascensor es hermoso y la barandilla de la escalera reserva una sorpresa de la cual me había hablado Miquel. El último día, volví a tomar fotos de la fachada del edificio. Al ver dos personas hablando en la puerta, les pregunté en catalán si podía tomar fotos. Una señora, que se presentó como la presidenta de los vecinos me dijo que estaba "prohibido" porque muchas personas estaban tomando fotos, publicándolas sin permiso. Me ofrecí a dejar mi tarjeta, explicando que yo era historiadora del arte y que tenía un blog: nada que hacer. Lo que logré por mi insistencia, una vez más, fue entrar hasta el ascensor sin tomar ni una sola foto. Como todo ha cambiado desde el 2009, cuando Miquel publicó un breve artículo en su blog  y mencionó un conserje sonriente. Quiero expresar aquí mi tristeza y frustración. Sobre todo porque las fotos del edificio y los detalles que se me prohibió fotografiar son fáciles de encontrar en los sitios web de inmobiliarias! aquí , aquí y también aquí ... Está el ascensor, el detalle de la rampa y numerosas vistas interiores de los apartamentos. Por lo tanto, concluyo que es perfectamente legal tomar fotos y publicar desde punto de vista comercial (mucho más remunerador que un libro o un sitio web, sin duda alguna), pero es ilegal cuando será publicado por una historiadora arte, para efectos de conocimiento de la cultura. Ya he hablado de las fotos, en un artículo sobre el edificio Lavirotte a 3 plaza Rapp . No tengo ninguna solución a este debate, pero creo que el patrimonio cultural debe ser accesible a todos. Entiendo muy bien que la gente no quiere ser invadida por hordas de turistas, pero cuando se pide permiso con gentileza, una se presenta como historiadora del arte, esto me parece ser un abuso. Sobre todo porque soy siempre muy respetuosa y me limito al hall de entrada. Por ejemplo, este edificio es casi desconocido. Es apenas si se menciona en los libros sobre el modernismo que yo tengo y que yo sepa, en la web, no hay casi nada escrito. Esto puede ser debido al hecho de que el autor de este edificio no es un arquitecto, sino un maestro de obras. Es obra de Josep Masdeu Puigdemasa, quien tiene en su haber una docena de edificios modernistas en Barcelona, ​​así como en los pueblos cercanos. Pero, por supuesto, es mucho menos conocido que los grandes arquitectos. Sin embargo, este hermoso edificio reserva sorpresas a la altura de muchos trabajos de los nombres más prestigiosos. La entrada, sobre todo cuando se ilumina, es simplemente mágica.
Las paredes bajo el techo están adornadas con un friso esgrafiado de flores entre tallos y hojas entrelazados en "coup de fouetl". Estos frisos florales se encuentran en los apartamentos, como se puede ver en las fotos de los sitios de bienes raíces. La entrada está flanqueada por dos hermosas lámparas de hierro forjado y vitrales que dan este aspecto mágico al vestíbulo. Con sólo una pequeña cámara, sin un buen zoom, solo pude hacer una foto borrosa del ascensor y del inicio de la escalera. El último día de mi estancia, volví a ver y fotografiar el frente del edificio, muy atractivo por cierto. En especial los rostros de mujer arriba de un gran número de ventanas. La puerta de entrada en sí es una verdadera obra maestra, incluyendo sus decoraciones de hierro. Está coronada por una decoración de flores y tallos entrelazados, que es en piedra la continuidad del esgrafiado interior. Las decoraciones de hierro son de dos tipos: sobre todo florales, que también con una motivo de dragón (similar al de la barandilla). En el centro de la puerta, donde las dos mitades sen unen, destaca el tallo de la planta, cuyas raíces se extienden en la parte inferior y las flores se abren, cubriendo dos aberturas en la madera perforada y en la curvatura de la parte superior. Un dragón con cola de serpiente se repite cuatro veces en los refuerzos en la mitad y en la parte inferior de la puerta. Una sorpresa final es el porta estandarte de hierro forjado que se balancea ahora inútilmente a un lado del edificio.

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