samedi 29 décembre 2012

Le Petit Zinc, 11 rue Saint Benoit- 75006 PARIS

  Après Le Grand Café des Capucines, avec un décor "artnouveauisant" dans un lieu qui fut dans un autre temps une vraie brasserie Art Nouveau, hier je découvrais Le Petit Zinc, invitée pour mon anniversaire par mon ami qui sait si bien m'accompagner dans ces lieux.
Contrairement à l'exemple précédent, il ne s'agit pas d'un décor (hélas) Art Nouveau revisité, mais clairement inventé. Le cadre est agréable, nous étions très bien placés et j'ai pu apprécier la décoration comme "au théâtre". Et en effet, à l'origine il y a bien eu un théâtre dit du "Bilboquet" à cet emplacement. Dans les années 80, Jean Bouquin y a installé un décor neo-Art Nouveau, avec des faïences de Sarreguemigues, certaines d'après des cartons d'Eugène Grasset. Malheureusement, ces belles céramiques sont quelque peu noyées dans un décor qui n'est pas arrivé à me plaire, souligné par des formes en plâtre reprenant les ondulations propres à Guimard, peintes dans le vert caractéristique des ferronneries des stations de métro qu'il a signée. La décoration actuelle date de l'agrandissement du local en 1999, lorsqu'il a été repris par les frères Blanc. Elle est signée de l'architecte d'intérieur Jean Jegou.







Comme à mon accoutumée, le déjeuner fini, je me suis promenée dans les lieux. J'ai particulièrement aimé le bar, tout au fond de la salle, avec de beaux vitraux.



Et non, loin, sur les murs, des affiches peintes rappellent qu'à l'origine, ce restaurant s'appelait "L'Assiette au beurre".


J'ai beaucoup aimé également la petite salle juste à l'entrée du restaurant, avec une jolie faïence.







Le serveur nous l'ayant signalé (alors que je découvrais le très bel ouvrage sur l'Art Nouveau offert par mon ami et que je n'avais pas encore), je suis allée voir dans une petite salle surélevée proche du bar, un vase signé Gallé. Il est malheureusement très peu mis en valeur. En arrière plan, une faïence représentant une cigogne  dans un décor japonisant, rappelle beaucoup celle de la Brasserie Mollard.



L'extérieur du restaurant n'est pas trop désagréable à l'oeil. Le pastiche neo-guimardien y passe mieux et fait moins faux-décor de théâtre en carton plâtre qu'à l'intérieur.



Il est évident que je préfère (et de loin) les cadres Art Nouveau authentiques. Heureusement, il m'en reste  plusieurs à découvrir à Paris et ailleurs, lors de mes "paseos". Merci encore à mon ami si cher, qui me permet de vivre ma passion en sa compagnie.

 
2022 : Ce lieu a été complètement "rénové"  et il n'y a plus aucune trace d'Art Nouveau, kitch ou vrai ... 
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